Laucian et Amroth, déçus de ne pouvoir prendre l’épée
enchevêtrée du roi, ne se sentaient pas l’âme d’aller affronter seuls le
dragon.
Ils se décidèrent donc d’aller quérir de l’aide à la ville
la plus proche, si possible avec des personnes qu’ils connaissaient et plutôt
pacifique.
Ils allèrent donc à Danfoss, ville connue non pas par son
charme architectural mais plutôt par son fléau, afin de revoir le seigneur
Pélavoss à qui ils avaient rendu quelques services par le passé.
Arrivés sur place en volant ils s’annoncèrent pour voir
Pélavoss, seulement la personne censée prévenir le seigneur semblait légèrement
dur de la feuille, ce qui avait pour effet d’énerver légèrement Laucian… Mais
il n’allait pas quand même l’occire devant toute une assemblée de gardes armés
jusqu’aux dents, prêts à bondir.
Le seigneur Pélavoss accueillit enfin les deux survivants et
se remémorant de ce brave Laucian, ils parlèrent du passé et des missions
réussies.
Il leur indiqua que le temple de la ville devait abriter des
prêtres dont l’un d’entre eux pourrait les accompagner dans leur quête.
Après l’avoir remercié, ils passèrent par l’auberge de la Patate qui Fume afin de se
restaurer.
Ils en profitèrent pour demander à l’aubergiste s’il ne connaissait
pas quelques aventuriers qui seraient prêts à les accompagner dans leur quête.
Pour une fois ils reçurent une réponse positive, l’aubergiste leur indiqua un
homme assis au fond de la salle qui pouvait sans doute répondre à leur demande.
Laucian et Amroth s’approchèrent de cet homme et engagèrent
la conversation. En effet, il semblait que cet humain cherchait l’aventure,
mais que dans cette ville personne ne semblait paré à défier les créatures
environnantes.
Andrinor était son nom, magicien sa profession et son
corbeau posé sur son épaule prouvait que sa force et ses compétences semblaient
nombreuses. Il était lui aussi décidé à venir en aide à nos amis. Il profita de
ses dons pour sonder les habitants concernant les différentes légendes qui
existaient sur le Fléau de Danfoss ainsi que sur le Dragon de la montagne. Nos
héros ne savaient pas vraiment qui affronter en premier car l’un comme l’autre
paraissaient vraiment imbattables.
Avant de se décider, ils allèrent au temple afin de trouver
l’aide qu’il leur avait été promise. Le prêtre en chef leur conseilla un de ses
disciples qui pouvait apporter aide et guérison en cas de coup dur voir très
dur. Iodah Pahdawanne était son nom, halfeling sa race et sa couleur de peau
tirant sur le verdâtre prouvait que la peste fléonique qui avait sévit il y a
quelques années avait laissées des traces…
Voulant se reposer avant de partir, ils voulurent le faire
au temple mais ils durent malgré tout sortir, même si Laucian insista quelque
peu…
L’auberge suffira à leur nuit et au petit matin, décision
fut prise d’aller défier…Le dragon.
Parti à dos de mule pour ne pas freiner les compagnons,
Iodah suivait cette petite troupe en direction de la mort par morsure atroce ou
par brûlure extrême.
Il leur fallait 2 jours de marches avant d’atteindre le
village le plus proche de la montagne du dragon, Rocafleur.
A mi-chemin il fallait se résoudre à passer la nuit au clair
de lune, ils quittèrent la route pour monter leur camp auprès des arbres en
faisant un bon feu afin d’éviter les mauvaises rencontres nocturnes.
Amroth monta un plan de garde en torchis armé afin que
chacun se sente en sécurité, il décida d’ailleurs de faire lui même le premier
tour de garde afin de rassurer ses camarades.
Et bien évidemment tout se passa à merveille puisqu’il s’endormit
en moins de 15 minutes laissant nos amis à la merci de n’importe quelle bête
affamée.
Heureusement Andrinor avait prévu cette défaillance comme il
ne connaissait pas encore les aptitudes de chacun. Il avait posté son corbeau
en haut d’un arbre et si l’un d’eux venait à s’endormir il devait venir le
réveiller, ce qu’il fit immédiatement.
Andrinor prenait la suite sans soucis et réveilla Amroth
pour qu’il finisse sa garde entamée par un sommeil très profond.
Amroth qui s’excusa se remit à veiller mais apparemment ses
joutes passées l’avaient vraiment fatigué et il se rendormit aussi vite qu’il
était réveillé.
De nouveau le corbeau du intervenir malgré l’envie qu’il
avait lui aussi de se reposer.
Iodah et Laucian eux finirent leur tour sans problème,
aucune attaque n’ayant eu lieu.
Ils arrivèrent enfin à Rocafleur et allèrent à l’auberge la
plus proche celle du Cochon Fringant afin de trouver renseignements, couché et
souper, et, pourquoi pas de l’aide.
Ils demandèrent s’il y avait quelqu’un qui pourrait leur
donner des informations sur l’antre du dragon toute proche du village. On leur
indiqua l’ancien guerrier Kurt Mébruste qui se trouvait dans la maisonnette d’à
côté.
Ils trouvèrent un homme massif mais marqué par les joutes
passées et aussi par la bière abondante à la taverne toute proche.
Il voulait bien leur donner des renseignements mais
apparemment un mal de gorge sèche l’empêchait soudain de parler. Peut être
qu’une bière ou tout autre breuvage malté pouvait l’aider à sortir des sons du
fond de sa glotte.
Amroth pris une petite bière, Andrinor un verre d’eau, Iodah
un lait de chèvre et Laucian cherchait plutôt s’il n’y avait pas des
prostituées dans l’auberge. Quand à Kurt une chopine de
2 litres
trônait devant
lui.
L’alcool aidant il s’épancha enfin sur ses souvenirs
d’enfance et raconta que lors d’une chasse au daahut sur la montagne avec son
père, ce dernier fut happé et avalé par un terrible dragon bleu, alors que les
2 daahuts s’étaient apparemment enfuis à travers la montagne. Il leur dit aussi
que l’entrée principale se trouvait au sud de la montagne. Ce souvenir terrible
lui fit monter les larmes aux yeux autant que les vapeurs d’alcool.
Il parvint quand même à raconter qu’au cours de ses
expéditions il vit aussi 3 petits dragons, un rouge, un noir et un vert qui se
promenait de temps à autre avec ce qui semblait être leur mère.
Ça glaça quelque peu les ardeurs de nos héros qui ne se
voyaient pas vraiment affronter le dragon bleu, mais 3 dragons de plus cela
semblait quasiment impossible. Mais leur quête passait de toute façon par cette
épreuve qu’importe les événements il leur fallait affronter
leur terrible destin afin d’avoir gloire et richesse.
Ils proposèrent à Kurt de venir avec eux ce qu’il bien sur
refusa immédiatement en s’endormant complètement ivre sur la table. Ils
passèrent la nuit à l’auberge et au matin ils trouvèrent Kurt encore endormi
sur la table, il n’avait apparemment pas encore dessaoulé de la veille. Laucian
voulu payer le tavernier avec la bourse de Kurt mais Amroth en décida
autrement, il ne fallait pas ternir leur image auprès de cet ancien héros
guerrier.
Avant de partir Laucian fit la morale à l’aubergiste en lui
disant qu’il pourrait faire fructifier son entreprise s’il consentait à y faire
travailler quelques filles de joie…
En chemin ils commencèrent à faire des plans pour attaquer
les monstres, mais force était de constater qu’il leur serait ardu de décimer
toute la famille dragon.
Ils s’aventurèrent sur la face nord de la montagne peuplées
de roches diverses en s’efforçant de trouver une autre entrée mais aussi en
écoutant le moindre battement d’aile lugubre.
Ils trouvèrent enfin ce qu’ils cherchèrent, une toute petite
entrée cachée par 2 rochers, bien leur en pris car a peine furent ils entrés
que des cris se faisaient entendre au dehors.
En suivant des petits excréments de daahut ils arrivèrent, à
travers un dédale de tunnel empruntés en rampant, sur une caverne immense.
A leur gauche il y avait une immense cavité donnant sur le
jour, à leur droite une rampe qui menait en haut de la montagne fumante, et en
face deux énormes portes fermées par non moins deux immenses madriers en bois.
Laucian n’écoutant que son légendaire courage tentant un
sort d’ouverture sur la porte, on entendit presque le bois du madrier esquisser
un rire tellement cette entreprise était impossible à réaliser.
Que faire ? Cette question ne pouvait avoir de réponse
immédiate car le dragon bleu ainsi que les trois petits arrivèrent dans leur
demeure.
Leur mère attrapa le madrier de la porte de gauche dans sa
gueule et ouvrit la porte. Les trois petits s’installèrent dans ce qui semblait
être leur chambre, le petit dragon rouge s’intalla sur un énorme coffre, tandis
que les 2 autres se couchèrent autour d’un immense stalagmite de cristal d’où
l’on pouvait apercevoir enchâssée en son centre une clé à trois branches…
La mère elle s’installa dans la chambre de droite, il y
avait deux immenses coffres ainsi que sa couche où elle y couvait dans un joli
nid douillet 3 œufs.
Les portes étaient ouvertes et Amroth voulait absolument
lancer des sorts afin d’affaiblir les jeunes dragons, mais Andrinor dans son
humble sagesse lui déconseillait cette action qui pouvait ruiner leur effet de
surprise.
Ils retournèrent en arrière afin d’attendre que les dragons
partent et passèrent la nuit dans les tunnels au beau milieu des fientes de daahut.
Le jour arriva…
Ils retournèrent aux abords de l’immense caverne, pas de
bruits, mais Laucian méfiant de nature décida d’utiliser ses pouvoirs pour
lancer un son d’âne au milieu de la caverne pour voir s’il y avait une
réaction.
Ce braiement retentit en écho mais rien ne bougeait. Pour
plus de sécurité il recommença cette action, toujours rien.
Comme la clé était le but de leur quête, ils décidèrent
d’aller ouvrir la porte de gauche non s’en s’être rendu ensemble invisible
grâce à un sort d’Andrinor.
Arrivés auprès de la porte ils se rendirent compte, enfin
surtout Iodah l’halfeling, que le madrier se trouvait trop haut pour leurs
bras.
Heureusement que Laucian de son esprit vif comme un daahut
proposa à Amroth d’utiliser un de ses disques de Tenser pour être à hauteur du
madrier.
Le sort fut lancé, Laucian et Amroth commençait à lever le
madrier lorsque que le corbeau d’Andrinor resté dehors en sentinelle, avertit
le groupe que le dragon bleu et un de ses petits revenaient rapidement.
La troupe s’enfuit aussitôt et retournèrent dans leur tunnel
non sans regarder la scène. Apparemment la mère semblait furieuse contre l’un
de ses enfants et elle l’envoya directement dans sa chambre en ne mettant pas
le madrier.
« La prochaine fois tu ne bruleras pas la queue de ta
sœur,
mais maman les villageois, moi aussi je veux
leurs faire peur.
T’avais cas y
réfléchir avant. »
Elle repartit de nouveau en laissant son petit tout
simplement puni pour pensés a ses mauvaises actions.
Deux possibilités s’offraient maintenant à eux, affronter le
petit dragon rouge afin d’obtenir la clé, ou bien aller dans la chambre de la
mère afin de prendre le contenu des deux coffres et voler les œufs.
Finalement c’est la deuxième solution qui fut prise car
Laucian se rappela que la dame de la fontaine dans l’échiquier promettait moult
récompenses à qui rapporterait un œuf de dragon.
Et puis les autres œufs pouvaient peut être servir de
monnaie d’échange auprès du dragon bleu…
Ils usèrent enfin du disque de Tenser pour retirer le
madrier, non sans avoir demandé à Iodah s’il pouvait lancer une zone de silence
afin d’éviter tout bruit suspect. Ce qui fut fait, la porte s’ouvrit, ainsi que
les 2 coffres qui contenaient pour l’un 2000 pièces d’or, et pour l’autre 10
rubis et 10 émeraudes. Les pièces d’or resteront sur place car elles seraient
trop lourdes par contre les pierres précieuses furent emportées.
Les œufs s’offraient à eux, au nombre de trois chacun
tacheté d’une couleur distincte, verte, noir et rouge. Un œuf chacun et vite la
fuite car si jamais le dragon bleu voyait cela, sa colère serait très difficile
à affronter.
Enfin rentrés dans le tunnel, ils attendaient sagement et
fièrement le retour des dragons.
Lorsqu’ils rentrèrent, la mère fut immédiatement interloquée
par l’absence de madrier sur sa chambre. Lorsqu’elle pénétra dans la pièce elle
hurla de colère et de terreur : « Mes œufs, où sont mes œufs ? »
Amroth et Andrinor parlaient le draconien.
Aussitôt elle rentra dans la chambre de son enfant en
demandant des explications, sa colère était terrible mais sa progéniture jurait
qu’il n’était pas responsable de cette disparition.
Amroth prit alors la parole en draconien :
« Si tu veux revoir tes œufs, il nous faut en échange
la clé ainsi que le contenu du coffre de la chambre de tes enfants. »
La dragonne trouva alors un interstice qu’elle n’avait
jamais vu dans l’énorme cavité qui lui faisait office d’abris et compris qu’elle
venait de se faire piéger.
Finalement la dragonne accepta ce funeste chantage, elle
alla dans la chambré, explosa le cristal de fureur à l’aide de sa queue et posa
la clé… sur le disque de Tenser, nos héros étaient certes pour certain fou mais
pas encore suicidaire.
La clé récupérée, l’œuf rouge lui fut rendu, maintenant le
coffre. Le petit dragon rouge n’appréciait apparemment pas qu’on lui arrache le
contenu mais il n’y avait pas d’autre solution pour sa mère.
Une épée et un arc furent trouvés, le deuxième œuf, vert,
fut donné en échange.
Et maintenant ? Il fallait fuir cette caverne mais le
dragon ne les laisserait certainement pas partir après l’affront qu’il venait
de subir.
Nos héros lui proposaient de les laisser partir en son œuf
serait déposé en haut de la montagne.
Le dragon accepta mais ils étaient méfiants, et bien leur en
pris car lorsque le corbeau parti en éclaireur, il entendit des battements
d’ailes malgré le fait qu’il ne voyait pas de dragon.
Un sort sans doute lancé par la dragonne, même si celle ci
semblait encore dans sa caverne.
Ils ne se firent pas avoir et au contraire blâmèrent la
dragonne pour cette tentative abjecte.
Désormais la dragonne devait leur laisser 30 minutes
d’avance, 10 pour sortir des tunnels et 20 pour la fuite en échange de quoi
elle pourrait retrouver son œuf.
Mais ils n’avaient pas envie de donner cet œuf, ils
voulaient fuir avec…
Le dragon accepta bien malgré lui, Amroth lança des sorts de
vol et d’invisibilité à toute la troupe afin de s’enfuir vite et discrètement,
donna le dernier œuf à Andrinor au cas où ça tourne mal.
Tout ce beau monde s’enfuyait rapidement et au bout de 25
minutes le dragon sortit récupérer son œuf, mais il ne trouva rien et sa colère
se déchaîna, son cri déchira l’horizon et parvint même aux tympans des fuyards
qui savaient que le monstre arrivait.
Leur vitesse hélas n’était pas suffisante pour arriver à
temps à l’échiquier avant de se faire dévorer. Andrinor alors utilisa ses
compétences pour se transformer lui même en dragon portant l’œuf sur lui et
bifurqua soudainement, laissant Laucian, Amroth et Iodah filer droit.
La dragonne changea soudain sa trajectoire, seul son œuf
l’intéressait.
Les trois fuyards arrivèrent sur place et profitant de leur
invisibilité rentrèrent dans le dédale de pièces malgré les nombreux gardes et
sentinelles.
Andrinor lui continuait de « balader » la dragonne
bleu et finalement arriva lui aussi à bon port.
Amroth alla à sa rencontre car ne connaissant pas les lieux
il ne savait pas où se trouvait ses compagnons. Pendant ce temps le dragon
arriva sur place ce qui bien sur provoqua la peur des gardes présents, le
dragon décima tout ce beau monde et nos héros s’en amusaient.
Cinq gardes n’osaient pas sortir affronter la bête car ils
n’avaient pas vu leurs camarades de bataillon revenir. Laucian ne pouvait pas
laisser ces pauvres êtres vivants.
Amroth frappa le 1er, un éclair terrassa l’un
d’entre eux et secoua fortement deux autres.
Laucian, puis Andrinor attaquèrent à leur tour les gardes
surpris par cette tenaille, mais ils valaient sans doute pour eux essayer de
combattre 4 ennemis qu’un dragon en colère.
Les flèches et missiles magiques volaient bas et faisaient
de nombreux dégâts, surtout qu’Andrinor lança un sort qui terrorisa les deux
derniers survivants qui désormais détalaient vers… la dragonne.
Nos héros au bon cœur ne pouvait pas laisser ces êtres finir
dans le ventre d’un monstre et donc les anéantirent à distance, leur bonté
paiera un jour…
La dragonne dans un dernier sursaut lança un éclair qui fini
par mourir deux mètres devant nos héros. Ils se moquèrent allégrement de la
bête, mais celle ci promis que grâce à leur odeur elle les retrouverait et les
tuerait sans amertume.
En rentrant dans la pièce de la fontaine, leurs yeux
brillaient déjà de joie, la dame de la fontaine aussi car voyant l’offrande
approchant promettait déjà de somptueux présents.
L’œuf qu’elle attendait lui était promis.
Mais pour l’avoir ils demandèrent de prime abord s’il y
avait une possibilité de changer d’odeur. La dame du lac leur dit que oui.
Alors c’était conclu entre les deux parties, l’odeur faut
changée pour chacun et un objet personnel leur tendait les bras…
Propos recueilli sur le tome des plus grands découvreurs de
trésor par le maitre iodah